181 - César GOEMAERE & Arthur GOEMAERE (1841 - 1902) (La Vestale)

César GOEMAERE was employé de la Compagnie impériale et continentale du gaz, residing in Gent and Arthur GOEMAERE was dispacher, resident in Antwerpen.

In 1875 the GOEMAEREs founded a company in Antwerpen by the name of « La Vestale, société anonyme pour l’éclairage et le chauffage par l’air carburé ».

On 8 July 1876 Auguste Charles MUNCHEN filed an application for a brevet d’importation on behalf of the company « La Vestale » under the title of:

Perfectionnements dans les appareils de fabrication du gaz d’éclairage et de chauffage

F. EYDT and A. WEISS were appointed as experts by the Chambre de commerce; their report, dated 18 December 1876, explains the essence of the invention:

Déjà avant 1872, en Amérique et en Allemagne des appareils ont été mis en pratique pour fabriquer le gaz avec de la gazoline ou autre hydrocarbure liquide: on est arrivé à produire le gaz sans employer la chaleur, en mettant de l’air en contact avec des parois imprégnées par les hydrocarbures, ceux-ci en se volatilisant, saturaient l'air plus ou moins, selon le dispositif de l'appareil et selon la température de l'air ambiant.

Comme une saturation régulière et uniforme de l’air est la condition essentielle, l’on conçoit que la fabrication du gaz de l'espèce qui nous occupe, dans des vases exposés à l'air, sous toutes les températures de l'année, n'est pas possible. Pour éviter ce défaut, des fabricants, entre autres, Langsdorff ont été obligés de maintenir la température de l'appareil, tant bien que mal, pendant la saison froide, au moyen d'un chauffage spécial qui n'était pas sans danger.

Le procès Badt repose sur le même principe, de mettre l'air en contact avec les vapeurs de la gazoline:  …

On peut dès maintenant apprécier l'utilité d'une température régulière si nécessaire pour une bonne carburation de l’air, et à cet égard la solution capitale réside dans l'application si heureuse faite par la société « La Vestale », en employant la chaleur propre du sol: il est reconnu qu’à une certaine profondeur du sol, la température reste constamment la même. Les inventeurs, selon leur procédé, séparent le carburateur de la pompe à air, le placent à distance d'un lieu d'habité dans une citerne remplie d'eau et à la profondeur convenable sous sol; des tuyaux d'amenée d'air pur et de départ en air saturé, se relient d'un ___ avec les becs de combustion de l'autre côté avec la pompe à air, et comme celle-ci peut se placer indifféremment dans un local il est loisible de le choisir en endroit où la température de l'eau refermer dans la pompe reste également constante.

C'est donc le moyen le plus sûr et le plus pratique de cette solution et en plus de produire le gaz sans l'aide de la chaleur artificielle. La gazoline, en se transformant en vapeur, enlève par le fait de l’évaporation une certaine quantité de chaleur, mais, comme le carburateur a les parois en métal et est en contact avec l'eau, cette eau, d'une grande capacité calorique, restitue à chaque instant la chaleur perdue, et en empreinte en même temps du sol. 

C'est de cette manière que l'opération devient régulière en toute saison.  …

Il y a donc dans l'ensemble des dispositions prises un grand progrès, la sécurité et la simplicité, ce sont deux notables avantages pour des localités où le gaz à la houille fait défaut. 

Nous n'hésitons pas de recommander à ce qu'il soit délivré à la société anonyme « La Vestale » un brevet d'invention de perfectionnement et d'importation de 15 ans pour les appareils de fabrication du gaz d'éclairage et de chauffage par l'air carburé.

The Chambre de commerce wrote to the Government on 28 December 1877:

La Chambre de commerce, dans sa séance du 27 courant a reçu communication du rapport de MM. F. Eydt et Weiss nommés experts à l’effet d'examiner la demande de brevet de la société “La Vestale” pour un système de perfectionnement des appareils de fabrication du gaz d'éclairage et de chauffage par l'air carburée. 

Les experts, dans leur rapport ci-joint, son d’avis d'accorder le brevet sollicité et la Chambre de commerce s'est ralliée à cet avis, sous la réserve de limiter à cinq ans la durée du brevet à accorder.

On 4 January 1878 the Government informed representative MUNCHEN that the patent could be granted with a duration of 5 years only:

Le Gouvernement, sur l’avis de la Chambre de commerce, est disposé à accorder à cette société [La Vestale] le brevet demandé mais seulement pour la durée de cinq années.

MUNCHEN wrote to the Government on 17 May 1878:

… j’ai l’honneur de vous informer que la société « La Vestale » ne désire pas lever le brevet sollicité  le 8 juillet 1876 par par mon intermédiaire et je vous prie en conséquence de bien vouloir me faire restituer les pièces de ce brevet s’il n'y a pas moyen de l'obtenir pour une durée plus longue.

The Government felt obviously uneasy about the proposed limitation of the life of the patent and wrote to MUNCHEN on 18 May 1878:

Je vous prie de vouloir bien me faire savoir … si la société « La Vestale » est déjà brevetée pour cet objet dans d'autres états et pour quelle durée; si notamment elle a fait des démarches pour être brevetée dans l’Empire allemand.

MUNCHEN replied on 21 August 1878:

… j’ai l'honneur de vous informer que ladite Société, ne pouvant obtenir le brevet de quinze années qu'elle a sollicité et n'étant pas disposée à lever un brevet de cinq ans seulement, renonce à sa demande en brevet et la retire.


(17/02/2021)