LU 31657 - Nicolas  Jean POOS (1899 - 1987) [1]


Demande de brevet du:      30 août 1952

Titre délivré le:                   18 septembre 1953


Navire à réaction


La propulsion et 1a direction des navires sont communément réalisées ou moyen de deux organes différents: l'hélice et le gouvernail. Or tant l'hélice que le gouvernail sont non seulement d'une construction difficile mais encore et surtout d'une très grande vulnérabilité. Cette vulnérabilité constitue un désavantage d'autant plus sérieux qu'il suffit que l'un de ces deux organes soit détruit ou simplement endommagé pour que le navire soit exposé à une immobilisation plus ou moins complète qui peut être grosse de conséquences surtout pour les bâtiments de haute mer. 

Quant à l'hélice, les phénomènes de vibration et de cavitation ne permettent pas de dépasser une certaine vitesse de rotation, ce qui impose des limites à la vitesse d’avancement du navire. Par ailleurs 1’action-même combinée de l'hélice et du gouvernail ne permettent de réaliser que difficilement certains mouvements du navire: virages, glissades, accotements, marche arrière, freinage, renflouage; elle est incapable de combattre les phénomènes du roulis et du tangage. Le seul moyen de réduire la résistance à l'avancement du navire classique muni d'hélice et de gouvernail consiste à donner au bateau un profil hydrodynamique.

L'objet de la présente invention est un navire aux mouvements duquel il est pourvu par une application appropriée du principe de réaction, de telle façon que ses mouvements soient assurés sans qu'il doive nécessairement être pris recours à l'hélice et au gouvernail classiques. Ce navire à réaction se recommande non seulement pour une meilleure manoeuvrabilité, la simplicité de sa construction, sa grande robustesse et la facilité de son entretien, mais encore par la possibilité de combattre roulis et tangage et par celle de parvenir à une plus grande réduction de sa résistance à l'avancement.

Les mouvements à imprimer au navire (voir figures N° l, 2, 3 et 4) sont assurés par l'application, suivant les indications ci-après, du principe de réaction, le fluide subissant une accélération et mouvant le navire par réaction étant constitué par l’eau, dans laquelle le navire évolue. Cette eau est aspirée à travers un ou plusieurs orifices (A) appropriés, accélérée par un dispositif quelconque (par exemple pompe d'un type quelconque, turbine, injection d’air ou de vapeur etc.) (P) et éjectée à travers un ou plusieurs orifices ad hoc (E) disposés et pratiqués de telle façon que l'eau en éjectée (J) ait la direction et la force nécessaires à la réalisation de la poussée voulue.

L'ensemble du système d'aspiration, d'accélération et d’éjection peut ou bien faire partie intégrante du navire (H) ou bien constituer un groupe séparé adaptable extérieurement ou intérieurement à un bâtiment naval préexistant (par exemple péniche, canot etc.).


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[1] FamilySearch database

‍ notaire 1931-1980

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(05/04/2021)